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CCCA_V5No2_Q&A_ARSorkin-FIN.qxd:CCCA_V1No1_DriversSeat-FIN.qxd Feature shareholder democracy. We want more and more say in 5/6/11 12:26 AM Page 40 the short-term. And we want more democracy, which what goes on.At the same time,we say that we want com- means that we want a greater say.Well if we want a greater panies to look out for long-term shareholder value.But all say, well what we effectively want is we want short-term- of these things are completely incongruous.The average ism.We paid for what we got.The question is how do you shareholder is in a company for six to seven months in incent the shareholder to stay in the company? Maybe we the United States. In fact, I think more than 70 per cent should tax, really create some buffers and noise on trading of the volume on NYC every single day is computer- shares — add some real friction to the market.If you want generated trading. The shareholder effectively thinks in to make an investment in a company, if you want to get Q&R avec Andrew Ross Sorkin sur la mémoire défaillante de Wall Street Andrew Ross Sorkin discute de la dette et des leviers financiers aux États-Unis, des enseignements oubliés parWall Street et de ce qui pourrait sauver la planète du prochain cataclysme financier. Le chroniqueur du New York Times et auteur de Too Big to Fail répond à nos questions. Interviewé parYves Faguy Yves Faguy : Nous entendons beaucoup ARS :Les gens parlent d’une « soupe à l’al- jacente dans son texte d’opinion. Nous parler des pressions qui s’exercent aux phabet » d’organismes de réglementation.Je sommes tous humains, nous sommes tous États-Unis pour adoucir l’impact de la crois que c’est un problème parce que nous faillibles, nous commettons tous des Dodd-Frank Act. Quelle est la situation ne savons pas qui est aux commandes. De erreurs et il est probable que nous en com- actuelle de la réforme réglementaire? deux choses l’une : ou cela crée une con- mettrons d’autres. Son message sous-jacent Andrew Ross Sorkin : Nous avons adop- currence — ce qui peut être une bonne c’est que vous pouvez réglementer autant té ce projet de loi — Dodd-Frank — mais chose et permettre de hausser la barre — que vous voulez, vous n’irez jamais aussi ses dispositions n’offrent qu’une esquisse ou cela crée une absence de reddition de loin que vous l’espérez. La question n’est de ce qui devrait arriver.Alors,il appartient comptes et de responsabilité parce que vous pas : « Pouvez-vous éliminer la prochaine aux organismes de réglementation d’assur- pouvez facilement dire : « Ah, ce n’était pas crise? » La question c’est : « Pouvez-vous er l’exécution de la loi. Et quand les gens moi,c’était toi ».Alors,vous baissez la barre. atténuer la prochaine crise? » parlent de diluer ce projet de loi, ce qu’ils disent,en réalité,c’est que le détail de l’ap- Alan Greenspan a signé récemment un La loi Dodd-Frank aurait-elle permis plication de chaque disposition est en sus- article dans le Financial Times dans d’éviter certains des échecs de la crise pens. Et c’est ça le fouillis, pour tout le lequel il affirmait que Dodd-Frank aurait financière de 2008? monde. Alors d’une disposition à l’autre, des conséquences néfastes involontaires ARS : Oui, vraiment, je le crois. Deux d’un bureau à l’autre, d’un ministère à parce que les organismes de réglemen- composantes de cette loi auraient aidé à l’autre, qu’il s’agisse du CFTC, du SEC ou tation ne connaissent pas assez pro- limiter l’ampleur de la crise. La première, du FDIC, toutes sortes de représentants fondément le système financier massif. c’est le Bureau de protection des consom- d’industries travaillent avec chaque groupe Qu’en dites-vous? mateurs (Consumer Protection Bureau). sur telle ou telle disposition sous sa régie et ARS : Ses commentaires ont été mal reçus Si ce Bureau avait existé et bien fonction- disent : «Vous savez? Je sais qu’elle dit ceci, aux États-Unis. Il a été critiqué et attaqué né, il y aurait eu moins de prêts sans do- mais on pourrait y penser de cette façon. » comme si son article constituait une justi- cumentation et moins de prêts à des con- fication des erreurs qu’il avait commises ditions abusives. Par défaut, l’environ- Y a-t-il trop d’organismes de régle- (dans la période menant à la crise finan- nement aurait été meilleur. La bulle mentation? cière). Mais il y avait une vérité sous- immobilière n’aurait pas atteint des 40 CCCA Canadian Corporate Counsel Association SUMMER 2011
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