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CCCA_V7No2_GlobalOutlook-FIN_CCCA 13-05-21 12:28 PM Page 28 Feature — CCCA 2013 National Spring Conference minded, they have great flexibility.” In some jurisdictions, lawyers are “The more sometimes viewed as technicians or they play a role separate from business, says international I Bradford but “if we want to, I think Canada can play a significantly large role get, the more in some large international enterprises because of the talent that Canadians impressed I am have.” with Canadians.” Ann Macaulay is a freelance writer based inToronto. Place au commerce Quelques conseils pour quand les choses se corsent. onfrontées à l’instabilité économique et Lors de la conférence du printemps de arrangements complexes nécessitaient une Cà l’émergence de nouveaux concur- l’ACCJE, Joe Bradford, aujourd’hui vice- analyse immédiate. Et l’équipe devait rents, les entreprises voient la manière dont président des affaires juridiques et respons- assimiler rapidement l’information, pour elles opèrent changer avec la mondialisa- able des coentreprises chez CNOOC ensuite la retransmettre aux gens d’affaires tion. Les juristes le ressentent et dans le Canada, et Roccardo Trecroce, de la com- pour qu’ils en saisissent les répercussions. contexte, la flexibilité et les bons réflexes pagnie Magna International, ont partagé deviennent des instincts de survie essentiels. leur point de vue et leurs expériences sur la Étendre sa présence à l’étranger Mais ces changements apportent aussi leur manière de s’adapter au changement tandis Mais ce contexte de changements a aussi lot d’opportunités. que les organisations évoluent. Le consen- ses bons côtés. À preuve : la demande En 2008, OPTI Canada avait besoin de sus : « En tant que dirigeants, nous devons accrue pour des services juridiques dans de liquidités pour poursuivre ses opérations être capables de réagir immédiatement », a nouveaux marchés,tandis que la mondiali- e dans son projet des sables bitumineux de noté M Bradford.Et c’est quand les choses sation pousse les entreprises canadiennes à Long Lake. La compagnie avait axé son se corsent « que vous voyez apparaître le concentrer plus de temps, d’énergie et de financement sur l’endettement et la pres- véritable leadership ». capital à trouver des débouchés à l’ex- sion s’est accentuée lorsque les marchés se Riccardo Trecoce en sait quelque chose. térieur de l’Amérique du Nord. sont refermés. Plutôt que d’attendre Lorsqu’il s’est joint à Magna en 2008, « Nous sommes à l’aube d’une période le pire, l’exécutif a plutôt cherché des General Motors et Chrysler, deux clients d’occasions phénoménales pour les Cana- e solutions pour trouver des liquidités, majeurs de la compagnie, étaient au bord diens », croit M Bradford. « Plus j’agis à explique Joe Bradford, avocat général de la faillite. Les conseillers juridiques l’échelle internationale, plus je suis impres- d’OPTI à l’époque. internes devaient alors comprendre quels sionné. Je pense que les avocats canadiens La solution qui s’est présentée était loin étaient les droits contractuels de l’entreprise sont très forts, ils ont l’esprit ouvert et ils d’être facile. La compagnie a vendu 15 % et « à quoi ressemblerait la faillite d’une font preuve d’une grande flexibilité. » de ses intérêts à Nexen pour 735 millions entreprise de la taille de GM ou Chrysler », Dans certains endroits, les juristes sont de dollars, réduisant du coup la main- précise ce vice-président et avocat général parfois vus comme des techniciens,ou leur d’œuvre de 550 à 40 personnes. « Ce n’est pour l’Amérique du Nord de Magna, basé rôle est séparé des activités commerciales, pas agréable d’avoir à laisser partir plus de à Aurora en Ontario. observe l’avocat. Mais « si on le veut, je e 300 personnes », dit M Bradford. Mais « Nous avons travaillé avec des con- pense que le Canada peut jouer un rôle l’épisode lui a appris « la valeur de la flexi- seillers externes pour évaluer [ces impacts] significatif dans de grandes entreprises bilité et du leadership, et d’avoir à travailler et nous aider à nous préparer à une faillite internationales, grâce au talent des BRYAN LOCKYER rapidement », précise-t-il. potentielle », explique l’avocat. Les Canadiens ». 28 CCCA Canadian Corporate Counsel Association SUMMER 2013