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       	         NATL61_040-047  03/08/2007  09:49 AM  Page 46                Feature                ‘okay,we’ve done voluntary things,we’ve cut our emissions,great,  actually get to higher standards is [through] government mandate.                and then you’re told to cut them 10 per cent anyway,just like Mr.  It’s a bit of a depressing fact that you don’t necessarily get the bang                X over there who hasn’t done anything yet,”says Bancroft.“So you  you’d expect from doing things that are more socially responsible.”                say ‘wait a minute, that’s not fair. Next time I should do nothing,                and I’ll be rewarded for doing nothing’.That seems a bit perverse.”  A business question, not a legal question                 For his part, Bancroft would like to see two things come out of  Anne-Marie Sheahan,partner and head of the national environment                the Clean Air Act: clear and fair targets-meaning that no industry  group with McCarthy Tétrault in Montreal, agrees that the uncer-                gets a free ride while others are saddled with the burden of proof-  tain climate is creating more problems for  good corporate citizens                and regulations that will get new technologies to work.Many of the  than for the foot-draggers because the many unknowns surround-                technologies that could help the cause,such as carbon sequestration,  ing the Clean Air Act do not reward early action.                are simply “uneconomic” at first, says Bancroft.“They need a bit of  “Three years ago, CFOs were listening to initiatives to reduce                a push from government to collect taxes from people who don’t  greenhouse gases.They would say,‘It’s coming, we’d better be well                meet their targets, and invest the money in new technologies.”  equipped,we’ll spend on this.’Now they’re saying,‘Ha! 2050.We’re                 There’s no evidence that being Mr. Nice Guy, in the absence of  not spending.’ It’s not a priority anymore.That’s probably true of                clear regulations, will lead to a healthier bottom line, Bancroft says.  most businesses,” she says.All of which leaves the do-gooders flap-                “Most Canadians will cross six lanes of traffic to save 0.1 cents a litre.  ping in the wind, hoping they’ll find themselves at the forefront                If you say, ‘Here’s a premium product which is cleaner, which is  some day if the government ever delivers regulations with teeth.                lower in this,that or the other,please buy it,’nobody comes to your  It’s enough to make inside counsel wonder: Is it better for my                shop,” he says. “They go somewhere else. So the only way we’ll  company to be proactive, or to wait? “That’s a very good question,”                Hésitations et incertitudes                À l’heure actuelle, l’environnement réglementaire en matière de lutte contre les changements                climatiques est pour le moins nébuleux. Comment l’avocat-conseil doit-il réagir?                 l y a quelque chose dans l’air,sans conteste  comité spécial, question d’apporter encore  déjà d’identifier comment réduire leurs               Iinquiétant, qui touche les changements  des modifications.         émissions à moindre coût, ou participent à                climatiques,le smog et la confusion générale  Selon Ron Ezekiel, associé chez Fasken  des consultations publiques,question d’avoir                dans le monde des affaires. Depuis le dépôt  Martineau DuMoulin à Vancouver, il s’a-  un aperçu des intentions du gouvernement.                du nouveau projet de loi sur la qualité de  git de savoir si le gouvernement fixera des  D’ailleurs,pourquoi attendre? N’est-il pas                l’air, les sociétés canadiennes réexaminent  cibles à court ou à long terme visant la  souhaitable d’être proactif et d’effectuer un                leur approche face à l’environnement.  réduction des gaz à effet de serre (GES).  virage vert le plus tôt possible,si ce n’est que                 Ce ne sera pas la première fois. Après  « Difficile à dire », conclut-il, non sans rai-  pour se rendre plus attrayant aux yeux des                Kyoto en 1997, le gouvernement libéral  son. Par contre, l’incertitude persistante  investisseurs? Le risque,c’est de se précipiter                de Jean Chrétien ratifie le protocole en  complique la vie des avocats-conseils, en  dans la mauvaise direction,croit Gray Taylor,                2002 et propose un plan vert, qui sera  quête de directives claires.  associé chez Bennett Jones à Toronto.« Voilà                écarté par son successeur,Paul Martin.Son  Si les questions viennent facilement à l’es-  le dilemme qui cause du chagrin aux                ministre de l’environnement, Stéphane  prit, les réponses se font rares. Comment  sociétés canadiennes », affirme-t-il.                Dion,présente en 2005 le Plan national de  gérer le risque et préparer l’entreprise à se  Car en ratifiant Kyoto, le Canada a                lutte contre les changements climatiques,à  conformer au cadre réglementaire à venir?  accepté de réduire de 6% ses émissions                son tour expédié aux oubliettes avec l’ar-  De quelles pénalités écopera la société qui  sous le niveau de 1990. Mais personne n’a                rivée au pouvoir de Stephen Harper.  prend du retard à s’adapter aux nouvelles  fourni de point de comparaison semblable                 Sitôt déposé, le projet de loi conserva-  normes?  Encore faut-il qu’il y ait des obli-  aux industriels. Ceux-ci, déjà en manque                teur suscite des critiques tous azimuts. La  gations à respecter, fait remarquer Ezekiel,  de sympathie publique, devront rapide-                collaboration du chef du NPD, Jack  qui déplore l’absence de clarté.  ment s’adapter aussitôt qu’une politique                Layton, a permis de sauver les meubles en  Alors que les grands émetteurs sont lais-  claire sera mise en place—malgré les                renvoyant le projet de loi devant un  sés seuls à deviner le futur, certains  tentent  dépenses d’investissement à long terme                46  CCCA Canadian Corporate Counsel Association  MARCH 2007
       
       
     
